III Une rose au corsage d’une mère Lorsque Mme d’Embrun rentra à Hauteroche, après vingt-quatre heures d’absence, Robert lui tendit les bras, et elle le pressa sur son cœur avec toute la tendresse maternelle. On avait beaucoup à raconter, Robert surtout ; et le soir, dans cette heure si calme que la jeune veuve consacrait à jouer avec son enfant, avant qu’il allât prendre son repos, le petit garçon, encore tout pénétré de l’impression produite sur son esprit par le récit de Corentine, voulut le redire à sa mère et se servit de termes clairs et précis, propres à lui faire très bien comprendre les sentiments qui l’animaient à ce seul souvenir. Il y eut alors de douces paroles échangées entre la mère et l’enfant. Mme d’Embrun, d’une nature calme, s’étudiait encore à réprimer devant son fil