Les amours de Fanchonnette Sur la pente de la colline, au détour du chemin, à l’ombre, derrière les saules, il y a une chaumière. C’est la maison de Fanchonnette. Elle est née là au mois de mai, un jour que le rossignol chantait, et que devant la porte, l’aubépine ployait ses branches sous le poids des fleurs. Censément, disait la mère de Fanchonnette, comme neige de printemps. Miro avait bien vu que quelque chose se passait dans la maisonnette, et quand l’enfant avait vagi dans le berceau, il avait jappé à l’entour, et pour le faire taire il avait fallu lui montrer Fanchonnette. À la manière dont Jean-Louis tenait la petite fille, Miro avait bien compris qu’il fallait aimer l’enfant. Dans un langage sans parole le chien avait dit sa tendresse. Il avait gémi doucement en léchant les