Les voix d’en bas PREMIER CONTE – Permettez-moi de vous dire, ma chère, disait un homme d’une quarantaine d’années à une jeune femme blonde et fraîche, enfoncée et roulée plutôt qu’assise au fond d’un vaste fauteuil de velours bleu, que vous devriez endormir vous-même votre enfant. Je vous assure que rien n’est plus malsain pour ces petites créatures que de s’endormir bercées par les propos fort malséants, vous pouvez le croire, des gens de l’office. – Mais, Monsieur, dit la jeune femme qui se nommait Armande, j’ai à mes gages une nourrice, une femme de chambre et une bonne d’enfant ; il me semble que c’est afin de me dispenser de remplir à moi seule ces trois fonctions. – Mais avez-vous aussi à vos gages une mère pour vous remplacer, et vous éviter cette quatrième fonction, que vous t