Le chant du rossignol – Marie-Josephe ?… – Pierre-Jacques ? – Savez-vous bien que nous sommes nés tous deux dans ces petites maisons que vous voyez là, au tournant de la couline ? Pour bien dire, en même temps, s’il y a trois ans de distance entre nous, c’est le bout de tout. – Oui, Pierre-Jacques, je me souviens bien. Quand nous étions petits, vous me faisiez des petites charrettes, nous allions ensemble à l’école et à la messe, et le soir, nos deux mères nous faisaient dire ensemble notre Pater. – Nous gardions ensemble les moutons, en ramassant de la doucette. – C’est vrai, il y en avait un gros noir que vous aimiez mieux que les autres. – Et vous, c’était le petit blanc. Nous les gardions là, au bord de la rivière ; nous chantions… – Nous avons eu ensemble, reprit Pierre-Jacque