XVIDans la petite chambre d’hôpital, claire, ensoleillée, où le colonel l’avait fait installer dès qu’il avait été transportable, François rêvait, les yeux au plafond, avec cet air béatement tranquille des convalescents qui ne souffrent plus et qui se sentent ressaisis par l’existence. Sa pensée, courte encore, n’allait ni en deçà ni au-delà de l’heure présente et le bien-être matériel dont il jouissait momentanément suffisait à le rendre heureux. Le regret du passé, le tourment de l’avenir n’existaient pour lui qu’à l’état de mots, n’offrant à son cerveau aucune image affligeante. Pourtant, son attitude paisible l’abandonna tout à coup, et son visage revêtit une expression à la fois heureuse et inquiète quand l’infirmier, entrouvrant sa porte, lui glissa en manière d’avis : – Duru… le