CHAPITRE XVII De secunda en primaCe ne fut que le lendemain au gymnase que je revis Capiton. Il parut ému en me voyant et rougit ; mais, ce qui me surprit singulièrement, il s’avança, me tendit la main devant tous nos camarades, et me félicita de mon succès de la veille. Jamais je ne lui avais connu ce ton avec moi ; d’ironiques et railleuses qu’étaient ses manières en général, elles étaient devenues souples, polies, obséquieuses même. Aux yeux de ceux de nos condisciples qui n’étaient pas de notre classe, il produisit évidemment l’effet qu’il cherchait, celui d’un brave garçon qui se réjouit du succès d’un camarade, même obtenu à ses dépens ; il fut visible que la conduite de Capiton était considérée comme très crâne. Quant à moi, je l’avoue, je ne pus changer si subitement mes allures