VII - Un déjeuner d’hommes de lettres-2

1994 Words

– Et le brûle. – Silence ! Il ne brûle que ceux qui soufflent dessus pour l’éteindre. La presse ! la liberté de la presse ! et qui oserait nous la ravir ? Oh ! je sais bien que pour cela on parle de monter à cheval, que l’on fait des camps à Lunéville, que le ministre de la guerre parle d’un fort sur la butte Montmartre, que, dans les forêts royales, on tire les perdrix et les lapins pour s’exercer à tirer juste quand on nous couchera en joue ; mais, qu’ils y prennent garde, la presse est une arche sainte qui dessèche la main qui ose y toucher ! La presse, vois-tu, c’est l’ultima ratio des peuples ; les rois ont les bastilles, les baïonnettes, les canons ; les peuples ont la presse. Avec la presse, le peuple fait disparaître les bastilles, avec la presse il enlève les canons et tord les

Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD