CHAPITRE XVII Une découverteTous trois, nous revenions à la ville pleins de vigueur et de bonnes résolutions, décidés à vaincre à toutes les luttes, plus fraternellement liés que jamais. Mon père nous avait endoctrinés sans en avoir l’air ; dans nos longues causeries du soir, dans nos promenades, en toute occasion, il savait, sans y appuyer, glisser un conseil aimable, un précepte utile. Je voyais avec joie qu’il avait donné dans son cœur, à mes deux chers amis, une place tout près de la mienne ; qu’il souhaitait ardemment leur succès futur. La rectitude profonde du caractère de Théagène, son exquise bonté, sa triste condition d’orphelin, sa grande et visible amitié pour moi, tout conspirait d’avance à lui ouvrir les cœurs dans notre maison. Tout de suite, il avait été adopté. Ma mère le