CHAPITRE XIII Dans l’antre de la sibylleLes jours passaient, et le petit Neptune ne se retrouvait pas. Léocratès se montrait très affecté de cette perte. Tout se réunissait, en effet, pour la lui rendre insupportable : la valeur artistique et intrinsèque de l’objet, le souvenir héréditaire, – son père et son grand-père l’avaient possédé avant lui, – et enfin, et surtout, le charme mystérieux qui y était attaché. J’ai prononcé à propos de cette merveille d’art le mot de Palladium, quoique ce ne fût pas une statuette de Pallas, mais de Neptune ; c’était bien, en effet sous ce jour, qu’on la regardait dans la maison de Léocratès. On racontait qu’Euphanor, l’aïeul du présent possesseur, l’avait reçue de Phidias en remerciement de quelque service important. À partir de cette époque, Euphanor a