LXVIII Le comte Leyen à MauriceMonsieur, En politique et en amour le vainqueur a raison ; mais si je ne garde aucun ressentiment de ma défaite, il serait peu généreux à vous de m’en vouloir après votre victoire. Notre ami Fischerwald vous dirait : Parcere devictis, et debellare superbos. moi je vous dirai seulement que c’est assez d’avoir perdu une jolie maîtresse, sans encore perdre une de mes plus agréables connaissances, un homme d’esprit et de savoir, auquel je tiens infiniment. Soyez donc, je vous prie, des nôtres ; nous boirons à votre triomphe, et le vaincu n’y boira pas que des lèvres. Comte LEYEN.