LXXXIII Où l’on propose quelques modifications aux joies des élusHélène montra cette lettre à Maurice ; Maurice la lut, et un sombre nuage passa sur son visage ; il la rendit à Hélène, qui la déchira ; Maurice lui baisa presque froidement la main, et sortit. Hélène avait cru ne pas devoir faire à Maurice un mystère de rien qui pût lui arriver, et, par un innocent orgueil, elle s’était laissée aller au plaisir de lui montrer ce qu’elle était heureuse de lui sacrifier ; elle était si fière de l’amour de son amant, qu’elle saisissait avec empressement l’occasion de lui montrer des sentiments qui pouvaient le justifier. Mais ce que Maurice avait vu dans la lettre, ce n’était pas le désintéressement d’Hélène, qui, sans hésiter, rejetait les offres brillantes de Leyen pour une vie pauvre et i