XIV
Les comptes de rupture
Dorion, Myrtale.
DORION
Tu me chasses à présent de chez toi, Myrtale, parce que je suis devenu pauvre. Lorsque je te faisais des cadeaux, j’étais ton amoureux, ton amant, ton maître, tout, en un mot, pour toi. Aujourd’hui que je suis ruiné, sans ressources, tu me renvoies ! Tu as pris pour amant un gros marchand bithynien. En vain je me tiens à ta porte que j’arrose de mes pleurs, c’est lui qui est à présent le bien-aimé ; lui seul entre dans ton logis, y passe les nuits entières. Tu te vantes même d’être grosse de lui.
MYRTALE
En vérité, Dorion, cela me suffoque de t’entendre dire que tu m’as fait de grands présents et que c’est pour moi que tu t’es ruiné. Compte un peu tout ce que tu m’as donné depuis que nous nous connaissons, et tu verras.
DORION
Eh b
