VI Saviloff habitait, avenue Friedland, un de ces appartements meublés où les étrangers, arrivant à Paris, retrouvent immédiatement le confortable de l’habitation qu’ils ont laissée dans leur pays, augmenté encore de tous les raffinements de l’élégance française. À leur débotté, ils peuvent donner un dîner de gala, commander un bal, tout est prêt pour satisfaire à leur bon plaisir. Ils n’ont qu’à dresser les listes d’invitation et à faire allumer les lustres. Bien plus, pourvoyant à la réalisation instantanée des désirs qu’ils voudraient formuler et leur procurant à la minute toutes les jouissances de la haute existence à Paris, une agence spéciale est à leurs ordres, qui leur fournit domestiques, équipages, loges au théâtre, entrées à la Chambre ou à l’Académie, qui introduit chez eux le