KYLE
Je suis en plein dans mes dossiers lorsque la porte s'ouvre sur Julian mon meilleur ami et collègue.
Lui : t'as écouté les infos ?
Moi : non... Je n'ai pas eu le temps... Qu'est-ce qui se passe ?
Lui : Ils ont arrêté ta petite chérie pour meurtre.
Moi : ma petite chérie ? Tu délires ou quoi ? Jusqu'à ce matin encore j'étais célibataire donc je ne vois pas de quoi tu parles.
Lui : bah la petite là... La stagiaire de Stella ; enfin ex stagiaire.
Moi : Nicky ?
Lui : bah voilà !
Moi : comment ça ex stagiaire et puis comment ça elle a commis un meurtre ?
Lui : Stella l'a renvoyé il y a deux semaines déjà... T'étais pas au courant ?
Moi : non, je ne suis rentré de voyage qu'hier je te rappelle. D'ailleurs je dois de nouveau partir ce soir.
Lui : toi tu voyages alors que ta go a des problèmes.
Moi : ce n'est pas ma go... Bref qu'est-ce qui s'est exactement passé ?
Lui : ouais c'est ça mais t'arrête pas de la mater... Bref apparemment elle s'est tapée un mec pour le fric et puis elle l'a descendu.
Moi : c'est impossible !
Lui : c'est pas moi qui le dis hein ce sont les infos.
Je prends rapidement mon téléphone pour faire des recherches sur la situation et c'est vraiment elle ; Julian n'a pas exagéré. C'est vraiment ce qui y est écrit.
Mais comment est-ce possible ? J'essaye de retourner cette histoire dans tous les sens mais je n'y crois pas du tout. .
Pour moi elle n'aurait jamais fait une telle chose.
Ça fait un moment que je la remarque même si je n'ai pas le courage d'aller vers elle. Je ne sais pas pourquoi mais elle m'intrigue énormément mais pas que... Je crois quelle me plaît aussi et je ne sais pas pourquoi là je n'ai qu'une envie, être près d'elle et la soutenir pendant ce moment.
Je verrai quoi faire pkus tard mais pour le moment j'ai un voyege qui m'attend.
UNE SEMAINE PLUS TARD
NICKY
Je suis toujours aussi déprimée qu'il y a une semaine mais j'essaye d'aller de l'avant.
J'ai supplié maman pour qu'ils retournent à la maison. Ils voulaient louer un appartement pour rester avec moi un moment mais je les en ai dissuadé. Je ne voulais pas qu'ils fassent des dépenses alors que ce n'est pas trop ça côté financier.
Ils sont finalement rentrés il y a deux jours. Les filles m'ont proposé d'aller vivre avec elle ; j'ai choisi d'aller vivre avec Mia donc je suis chez elle à présent.
Actuellement elle est au travail mais elle a promis de repasser chez moi en rentrant pour récupérer le reste de mes affaires.
Je me lève pour faire un peu de rangement histoire de me changer les idées.
Depuis je n'arrête pas de penser à comment me sortir de cette situation. Je n'ai aucune solution pour le moment.
J'ai quand même pu trouver un avocat. Ce sont les filles qui se chargent des frais. Je leur serais à jamais reconnaissante. Je ne sais pas où j'en serais sans elle.
Jordy m'a appelé il y a quelques jours et même la force de l'insulter ou de le repousser, je n'avais pas ; d'ailleurs, je dois avouer que son appel et le fait de savoir qu'il me soutenait m'a vraiment fait du bien.
Comme je le disais plus haut, je ne sais vraiment pas où commencer pour ce qui est de mon affaire. Je suis allée faire le test deux jours plus tard après mon interrogatoire mais on a trouvé aucune trace de d****e dans mon sang.
J'étais déçue, peut-être si j'étais allée plus tôt, le résultat aurait été différent. Mais avec tout ce qui me tombait dessus, cela m'est complètement sorti de la tête.
Je vais prendre une douche et retourne m'installer devant la télé.
Un instant plus tard, la porte s'ouvre sur Mia. Elle est suivi de Mr Kane. L'un des cadres du magazine pour lequel je travaillais ; celui avec lequel je me suis retrouvée dans l'ascenseur le matin de mon licenciement.
Je suis un peu surprise de le voir là...
Mia : je t'ai ramené une surprise. Il m'a dit être un de tes anciens collègue. Je l'ai trouvé au pas de ta porte lorsque j'allais chercher le reste des affaires et il voulait tellement te voir que je l'ai emmené avec moi. Bon, moi je vais prendre une douche.
Moi : ok...
Kane (timidement) : je suis vraiment désolée de débarquer ainsi mais je m'inquiétais.
Moi : monsieur je...
Lui (m'interrompant) : appelle moi Kyle s'il te plaît.
Moi : ok... Je vous remercie d'être venu et de vous être inquiété de moi mais ce n'était vraiment pas la peine.
Lui : si... J'ai entendu ce qui s'est passé aux infos et je voulais passer te voir avant mais j'étais en voyage d'affaires. J'ai appris ton départ de l'entreprise en même temps que cette nouvelle il y'a une semaine à mon retour de voyage. Mais j'ai du retourner en voyage et je suis rentré il y a deux jours. J'ai donc décidé de chercher ton adresse. Heureusement elle se trouvait toujours dans ton dossier.
Moi : ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous êtes-vous donné autant de peine pour me trouver alors qu'on ne se connaît même pas. On s'est juste croisé quelques fois dans les couloirs de l'entreprise.
Lui : comme je te l'ai dit, je m'inquiétais pour toi. Te voir à la télé accusée d'une telle chose pour moi c'était clair que tu étais victime de circonstances. Tu n'as pas mis long dans l'entreprise mais je t'ai remarqué dès le premier jour par ton travail, ton dynamisme et même ta personne. Alors, je me devais de venir te voir pour t'apporter mon soutien.
Moi : merci mons... Kyle !, dis-je pour me rectifier.
Lui: ça va venir... Ils ont décidé quoi pour toi si je peux me permettre ?
Moi : rien... J'ai été liberée sous caution en attendant mon procès. Ils n'ont pas encore décidé d'une date.
Lui : ça va aller...
Moi : ça m'étonnerait... Toutes les preuves sont contre moi. Même mon avocat me conseille de plaider coupable selon lui, je pourrais avoir une réduction de peine.
Lui : déjà, je crois que tu devrais changer d'avocat... Quelqu'un qui ne croit pas en toi ne saura pas te défendre.
Moi : c'est pas faux mais je n'ai pas les moyens de me trouver un autre avocat celui-ci déjà ce sont mes amis qui le paye donc je ne peux pas me permettre de prendre un autre et avec ma situation actuelle, je ne peux même pas espérer du travail quelque part.
Lui : pas besoin de trouver un travail quelque part. Tu peux toi-même développer ton travail. En lisant ton dossier j'ai pu tomber sur ton CV et il n'est pas mal. De plus, avec le monde qui a tellement évolué tu as toutes tes chances. Tu pourrais créer un blog où tu publierais tes articles par exemple. Bref il y a tellement de chose à faire il faut juste trouver ce qui te conviendra. C'est vrai qu'on ne se connaît pas Nicky si tu me permets de t'appeler ainsi mais au plus profond de moi, je suis convaincu que tu es une bonne personne et mon instinct ne me trompe jamais. Sache que tout n'est pas encore terminé pour toi... Ne perds pas espoir au contraire réveille-toi et bats-toi.
Moi (émue) : merci... Vraiment merci Kyle.
Lui : si j'ai pu aider alors c'est tant mieux. Si tu as besoin de quoi que ce soit dis-le-moi. Si tu décidés à changer d'avocat je pourrais mettre un ami à ta disposition.
Moi : ce ne sera pas nécessaire je pense mais merci. Je n'hésiterai pas si besoin se fait.
Il me laisse sa carte et s'en va alors que moi je repense à tout ce qu'il m'a dit et je me dis qu'en fait il n'a peut-être pas tort.
Mia (arrivant) : il a raison tu sais ?
Moi : t'as écouté notre conversation ? T'es grave toi !
Mia : mais oui... Qu'est-ce que tu crois. Il est très mignon en plus ! Bref je disais qu'il a raison. Depuis je veux parler mais personne n'est à ta place donc on ne peut pas réellement imaginé ce que tu ressens ; c'est pourquoi j'ai choisi de ne pas te brusquer mais là, il faut vraiment que tu te reprennes. Tu as un combat à mener et ce n'est clairement pas en restant couchée ici que tu y arriveras. La solution se trouve quelque part il faut juste la trouver. Nous la trouverons ensemble.
Moi : tu as raison... Merci Mia.
Elle : les amies c'est fait pour ça... En passant pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ta conversation avec cet avocat ?
Moi : je ne voulais pas t'inquiéter.
Elle : c'est un incompétent. Nous allons le renvoyer tout simplement. Il nous coûte cher pour rien.
Moi : ce n'est pas la peine...
Elle : si et ce n'est pas discutable. Quant à toi, reprends-toi. Je vais faire des courses, tu m'accompagnes ?
Moi : oui, ça va me faire du bien de sortir un peu.
Nous sortons ensemble et allons au supermarché mais c'est sans compté sur les regards indiscrets des personnes autour. Je peux bien lire sur le mépris, la peur et la colère dans leur regard. C'est insupportable mais contrairement à ce que je pensais, cela ne m'affecte pas ; du moins pas négativement.
Au contraire tout ceci me donne de la force pour me battre. J'ai envie de leur prouver à tous qu'ils avaient tort et qu'ils se sont trompées de cible. Je veux me battre pour ma liberté si la justice ne peut rien pour moi, je le ferai moi-même.
Si cet homme pense m'avoir anéanti en me mettant dans une telle situation eh bien c'est mal me connaître. Je suis forte et battante j'avais juste besoin qu'on me le rappelle...
Je payerai le prix nécessaire pour que justice soit faite.