NICKY
Si j'avais encore des doutes sur la m***e dans laquelle je me trouve, là je n'en ai plus aucun.
Je regarde cette femme s'en aller en me demandant pourquoi fait-elle ça ? Pourquoi a-t-elle dit toutes ces horreurs sur moi? Serait-ce vraiment possible que j'aie commis une telle chose?
Mon esprit refuse d'y croire et au plus profond de moi, je suis convaincue que je n'ai rien fait de mal.
J'essaye de m'expliquer du mieux que je peux mais cela semble être peine perdue.
Je parle de la fameuse lettre que j'ai reçu la veille du procès de cet homme à l'inspecteur. Je ne manque pas de lui préciser que cette femme faisait également parti du jury. Je sens bien qu'il veut me croire mais tout semble être contre moi.
Je ne sais même plus depuis combien de temps je suis dans cette salle d'interrogatoire à leur dire la même chose.
Finalement, je suis conduite en cellule. Je suis seule car le bus de transfert est déjà passé. Je ne sais pas si je dois me réjouir de cela et puis en même temps ce n'est que retarder l'inévitable.
Je n'arrête pas de tourner en rond en essayant de me rappeler la veille mais du moment où je suis allée danser avec ce gars je n'ai plus aucun souvenir. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, le gars d'hier n'a rien à voir avec celui qui était dans la chambre avec moi cette nuit.
Les filles l'ont encore confirmé à l'inspecteur alors qui était cet homme dans mon lit et où est passé celui avec lequel je suis sensée être rentrée?
Je continue de réfléchir lorsque l'inspecteur revient vers moi et ouvre ma cellule.
Lui : vous êtes libre... Enfin, pour le moment ! Vos amies ont payé votre caution. Un procès va être ouvert contre vous et vous en serez très bientôt informé. Inutile de vous rappeler que vous n'avez pas le droit de quitter le pays.
Moi : oui je le sais... Merci.
Lui : Mademoiselle Jones?, m'interpelle-t-il alors que j'étais sur le point de sortir.
Moi (me retournant) : oui ?
Lui : restez forte ! Tôt ou tard la vérité finira par se savoir. En attendant profitez de la vie, d'ailleurs vous avez des amies en or...
Moi : oui, les meilleures ! Merci monsieur... J'espère juste que j'arriverai à prouver mon innocence.
Lui (après avoir réfléchi un court moment) : pensez à faire un examen de sang, peut-être vous avez été drogué. Ça pourrait aider et aussi, trouvez-vous un bon avocat.
Moi : merci... Merci de croire en mon innocence !
Lui : je n'irai pas jusque là mais bon... Bon courage à vous pour la suite.
Moi : merci !
En sortant, je tombe sur une femme qui cause avec certains agents. Lorsqu'elle me voit arriver, elle se précipite vers moi et m'assène une gifle que je ne suis pas sur le point d'oublier.
Elle me lance des injures de toute sorte alors que je me contente juste de tenir ma joue qui me fait encore très mal.
Je choisis de ne pas lui répondre et poursuis mon chemin jusqu'à la sortie.
Je retrouve les filles à l'extérieur qui courent vers moi lorsqu'elles me voient sortir. Elle me serrent fort dans leur bras. Ça me fait tellement de bien.
GAUCHO
Je l'observe à distance et la vois monter dans une voiture auprès de ses amies. Les mêmes qu'hier soir et je n'y comprends pas trop. Elle est pourtant sensée être en prison à cette heure.
J'appelle mon indique à la police et il me fait comprendre qu'elle a été libéré sous caution mais que de toutes les façons, il n'y a pas moyen pour elle de s'en sortir.
J'appelle rapidement le boss pour lui faire part de la situation.
Lui : alors ?
Moi : tout est ok !
Lui : bien, ça apprendra à cette petite à se mêler de ses affaires.
Il me félicite à nouveau et raccroche. Je retourne chez moi l'esprit tranquille.
FLYNN
Ça fait plus de dix ans maintenant que je travaille dans la police et j'en ai vu passer des criminels mais cette jeune dame est tout sauf une criminelle. Je crois qu'elle fait juste l'objet d'un complot de mauvais goût.
Ceci ne peut d'ailleurs pas être une coïncidence.
Je fais partie de ceux qui ont travaillé sur l'affaire de Diego Marel le puissant homme d'affaires.
Ça faisait quelques années déjà que je le soupçonnais d'être derrière plusieurs meurtres mais sans jamais avoir aucune preuve. Cette fois, nous l'avons enfin eu mais je crains que cela ait quelques représailles. Nicky Jones en est l'exemple. Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi s'en prendre particulièrement à elle alors qu'ils étaient nombreux à faire partie de ce jury et cette femme qui est venue témoigner quel est sin rôle dans toute cette histoire ?
Je n'ai pas envie de me mêler de cette affaire mais je ne peux pas non plus voir une innocente aller en prison sans rien faire.
Moi : Sacré Diego, même étant en prison, il fait chier, dis-je en prenant ma veste ainsi que mon arme et ma plaque.
NICKY
J'arrive enfin à la maison aux côtés de Mia et Sydney. Le trajet n'a pas été de tout repos avec tous ces journalistes qui me suivent comme des vautours. C'est encore pire au bas de mon immeuble.
Je sens que cette histoire est en train de détruire ma vie. Maintenant les gens me dévisagent au passage même mes voisins d'immeubles semblent avoir peur de moi alors qu'hier matin encore ils semblaient m'apprécier.
C'est fou comme les choses peuvent changer en une fraction de seconde.
Lorsque nous arrivons à mon étage, j'aperçois mes parents au pas de ma porte.
Leur regard sur moi me fend le cœur. Je n'ai pas envie d'aller vers mais il le faudra bien. J'ai tellement honte. Je les ai déçu. Je suis une gosse déception pour mes parents. Je ne saurai même pas les regarder dans les yeux.
Comment pourrais-je après tant de mensonge et maintenant cette situation ?
Mia et Sydney m'encourage à aller les voir. Alors je m'avance lentement jusqu'à leur niveau. J'ai tellement peur de leur réaction mais contre toute attente, une fois devant eux, ma mère me prend dans ses bras et me serre très fort. J'avoue qu'autant de chaleur m'avait vraiment manqué.
Mon père se joint à nous alors que je me mets à pleurer à chaudes larmes.
Moi : sniff ! Je suis vraiment désolée papa, maman... Je vous ai déçu !
Je reste inconsolable... Les filles ouvrent la porte et nous entrons tous sauf que moi je me dirige directement dans la chambre je crois que j'ai vraiment besoin de me reposer mais avant je vais me prendre une douche.
Je n'arrête pas de penser à comment j'en suis arrivée là et le pire c'est que je ne sais même pas comment me sortir de cette situation.
Seigneur ! Par où commencer ?
(...)
Je me lève péniblement ce matin et ma mère se tient à mon chevet.
Moi : je suis désolée maman SNIF !
Elle : je sais et sache que je ne t'en veux pas du tout... Certes j'aurais apprécié que tu sois plus honnête envers nous par rapport à ta situation ici mais de là à être en colère contre toi ou déçu non... Tu n'as pas une vie de rêve ici c'est vrai mais depuis ces deux ans, tu te bâts et tu ne vis pas à la rue. Tu nous viens très souvent en aide et tu ne nous demandes rien en plus. C'est vrai que je te souhaitais mieux mais il faut bien commencer quelque part et je sais que tu y arriveras. Pour ce qui est de cette affaire de meurtre, je n'y crois pas un seul instant et sache que tôt ou tard, la vérité se saura.
Je prends ma mère dans mes bras car ses paroles me réconfortent tant. Je crois que je me sens beaucoup mieux à présent.
Je finis même par me joindre à eux à table pour le petit-déjeuner.
Alors que nous mangeons, dans le calme, on frappe à la porte et Mia se lève pour aller ouvrir. C'est le concierge. Je ne sais pas ce qu'il peut bien faire là puisque je l'ai payé il y a moins de deux semaines.
Mia : Nicky, apparemment c'est une discussion privée.
Je me lève et vais le retrouver au pas de la porte et c'est sans détour qu'il m'annonce que je dois quitter l'immeuble parce qu'apparemment les autres ne se sentent plus en sécurité en me sachant aussi près.
J'ai l'impression de ne pas bien saisir.
Moi : vous êtes vraiment sérieux là ?
Lui : oui... Nous vous roi rembourserons votre dernier payement et vous signerons un chèque en guise de dédommagement si vous voulez mais vous avez une semaine pour partir.
Il s'en va et je reste plantée là tel un poteau...
Dites-moi que je rêve !!!