POV William
Je ressentais tellement de colère en moi à mesure que je parlais à Léon Bourque. Ce type était vraiment un s****d de la pire espèce. Qu’est-ce que Mélissa avait bien pu faire à sa famille pour qu’il la déteste autant. J’avais dû lui faire savoir qui j’étais en tant que propriétaire du Luxe. Mais ce qu’il ne savait pas et que peu de gens savait, c’est que j’étais à la tête d’un empire dans toute l’Amérique du Nord. J’étais un homme d’affaire redoutable et plusieurs avaient peur du nom que j’utilisais. Dans le domaine public, j’étais surnommé le Requin. Mais j’étais connu comme étant Billy Beaux. Billy Beaux était un homme d’affaire froid et redoutable, soupçonner de travailler avec la mafia. Ce n’était pas le cas, mais ma façon de faire était parfois à la limite du légal.
Puis, j’ai ordonné à Nestor de sortir du bureau. Je savais que les frères Moore attendaient à l’extérieur, mais je devais parler à Mélissa avant. Je devais au moins m’excuser de ne pas lui avoir dit que j’étais propriétaire du Luxe.
Elle a compris mes raisons, mais lorsqu’elle m’a avoué qu’elle avait cru que je l’avais laissé tomber moi aussi, j’ai eu l’impression que mon cœur se serrait dans ma poitrine. Je me suis donc excusé et expliqué et elle sembla comprendre mes intentions. Je lui ai alors parlé de mon ami Daniel, elle m’écouta et je vis dans son regard qu’elle cherchait à comprendre pourquoi je lui parlais de cela. Puis, quand je lui ai dit qu’elle était peut-être la sœur qu’il cherchait, je l’ai vu blêmir devant moi alors que ses yeux devenaient vagues, comme si elle était plongée dans ses pensées.
Quand elle est revenue à elle, j’ai vu tellement de tristesse dans ses beaux yeux que je n’ai pas pu m’empêcher d’essayer de la consoler du mieux que je pouvais. J’ai tenté ma chance, profitant de sa vulnérabilité, pour lui demander de me parler de son passé. Je n’en suis pas fier, mais je sais que si c’était à refaire, je le referais. Elle s’est, enfin un peu, ouverte à moi, me racontant les horreurs de son enfance… Je devais prendre sur moi pour rester stoïque devant elle, me rappeler, de ne surtout pas la regarder avec pitié. Elle était forte, elle méritait de la compassion, mais pas de la pitié, ce serait l’insulter. Mais je comprenais aussi qu’elle ne voudrait pas aller à l’hôpital pour faire les tests.
Elle a accepté de rencontrer mon ami et ses frères. Ils ont été très bien, en lui disant combien ils avaient cherché leur sœur. Puis, Jonas lui demanda pour le test d’ADN. J’ai senti qu’elle se raidissait sous ma main et j’ai regardé les hommes en leur faisant un signe négatif des yeux, espérant qu’ils comprendraient.
Daniel : Attend Jonas, je crois qu’elle n’est pas prête pour cela…
Lucas : Oui, mais tu ne veux pas savoir, enfin savoir si elle est notre sœur?
Jonas : Daniel à raison, j’ai été trop rapide. Oui, nous voulons le savoir, mais pas en l’obligeant à faire quoi que ce soit…
William : J’ai peut-être une solution, si cela convient à Mélissa. J’ai des contacts ici et ile peuvent peut-être me fournir une trousse de prélèvement… vous savez, la salive peut être utilisée pour effectuer ses tests.
Daniel : Mélissa, est-ce que cela te conviendrait mieux?
Lucas : Attendez, c’est beaucoup plus long de cette façon… avec les fêtes qui arrivent dans trois semaines, nous n’aurons pas les résultats avant janvier…
Jonas : Lucas, regarde-la… la simple idée d’aller à l’hôpital la terrorise… Je ne sais pas ce que tu as vécu Mélissa et j’espère qu’un jour, tu pourras me le raconter, mais sache une chose, nous aimons notre sœur et nous ne voulons que ce qu’il y a de mieux pour elle et que tu sois ou non notre sœur, nous allons te respecter.
Elle tourna son visage vers moi et me regarda avec espoir.
Mélissa : Tu connais vraiment des gens qui peuvent le faire en externe?
Je lui ai souri doucement
William : Oui ma puce, je peux aire cela pour toi…
Elle déglutit nerveusement
Mélissa : D’accord…
Daniel : Mélissa… au fond de mon cœur, je sais que tu es ma sœur… tu ressembles trop à notre mère pour qu’il en soit autrement, veux-tu qu’on te parle de notre famille?
Mélissa : J’ai eu une soirée éprouvante… comme vous le savez… j’aimerais beaucoup aller me reposer… demain je dois me trouver un nouvel emploi…
Lucas : Mais pourquoi, Willy nous a garantie que tu ne perdrais pas celui-ci…
Elle soupira doucement alors que je la regardais avec incompréhension
Mélissa : Je ne veux pas qu’il ait des problèmes à cause de moi… il a déjà reçu des menaces… s’il me garde à son emploi, il va avoir des problèmes. Les gens qui l’ont menacé… ils sont fourbes et manipulateur. Ils vont tout faire pour lui nuire tout cela parce qu’il refuse d’engager leur fille, Lilly.
Jonas : Lilly? C’est la folle qui a tenté de t’arroser de vin rouge? C’est Bourque n’est-ce pas?
J’ai fait un signe affirmatif à Jonas et il a sorti son téléphone de sa poche. Il composa un numéro et attendit que l’interlocuteur répondre
Jonas : C’est moi, Léon Bourque, trouve tout ce que tu peux, je veux que d’ici demain, il soit obligé de faire faillite.
Mélissa eut un hoquet de surprise et j’ai senti ses épaules trembler sous ma main. J’ai baissé les yeux vers elle et j’ai vu qu’elle pleurait doucement. J’ai fait le tour de la chaise et je me suis agenouillé devant elle en la serrant contre moi afin de la consoler. J’ai entendu les frères soupirer en cœur.
Jonas : Je ne voulais pas te faire peur, ou te faire pleurer… je suis désolé Mélissa, vraiment, si tu veux, je vais rappeler mon homme et lui dire de laisser faire.
Elle releva doucement la tête, les yeux toujours remplis d’eau
Mélissa : Est-ce que c’est cela que ça fait d’avoir une famille? Que tout le monde agisse pour protéger les autres?
Jonas : Dans notre famille, oui c’est cela
Mélissa : D’accord, allons à la clinique, je veux savoir rapidement si je fais vraiment partie des vôtres… c’est juste génial ce que tu viens de faire!