POV Mélissa
Le cœur tremblant, j’ai frappé à la porte de Nestor. Il m’invita à entrer et me demanda de refermer la porte derrière moi. Il m’invita à m’asseoir et me regarda en soupirant
Nestor : Mademoiselle Moore, vous êtes ici depuis à peine trois jours et déjà, vous me causez des soucis…
Il soupira à nouveau
Nestor : Bien que mon ami Léon me somme de vous congédier… Le propriétaire des lieux refuse que je vous mette à pied, alors me voilà dans un curieux dilemme… insatisfaire mon patron, ou bien insatisfaire mon meilleur ami?
J’ai fermé les yeux en soupirant doucement, mais je n’ai pas prononcé un seul mot… j’avais appris avec les Bourque que dans ce milieu, si vous n’étiez pas invité à parler, vous deviez garder le silence…
Nestor : Que feriez-vous à ma place?
Mélissa : Quel est la pire des solutions pour vous? Insatisfaire votre patron et risquer de perdre ainsi le lien de confiance qui vous unit, ou bien insatisfaire un ami…
Nestor soupira en me regardant
Nestor : C’est vrai, je ne peux pas vous congédier, mais à partir de maintenant, vous êtes sous haute surveillance et, mademoiselle Bourque va commencer à travailler demain et je ne veux aucun incident entre vous!
J’ai soupiré tristement
Mélissa : Alors, je crois Monsieur, que ce soir soit ma dernière soirée avec vous… il est hors de question que je travaille au même endroit qu’elle, d’autant plus que je sais maintenant que vous êtes ami avec cette famille et que vous croyez ce qu’ils disent.
Je me suis levée et je suis sortie du bureau pour atterrir droit dans les bras de William
William : Je commençais à m’inquiéter… est-ce que ça va?
J’ai soupiré avec tristesse
Mélissa : oui, sauf que je dois me trouver un nouvel emploi…
Je l’ai senti se raidir et jeter un regard colérique vers le bureau de Nestor
William : Quel raison t’a-t-il donné?
Mélissa : Il ne m’a pas vraiment mise à la porte, mais il m’a très clairement fait comprendre que j’allais être sous observation et que mademoiselle Bourque allait commencer à travailler ici demain et qu’il ne devait pas y avoir de problème entre elle et moi… c’est impossible…
William rebroussa chemin et ouvrit la porte du bureau de Nestor sans frapper. Nestor se figea au téléphone
Nestor : Je te rappelle Léon, mon patron vient d’arriver…
Attendez? Quoi? William était le propriétaire du Luxe?
William : Qu’est-ce que je t’ai dit?
Nestor : Je ne l’ai pas congédié Monsieur, elle a démissionné par elle-même?
William sorti un appareil de sa poche et pressa sur le bouton de lecture. On entendait Nestor me mettre en garde et me dire que je serais surveillée et que je devais éviter les conflits avec Lilly…
William : J’avais été très clair avec toi Nestor, aucune mesure contre mademoiselle Moore, elle n’était pas responsable de rien ce soir et hors de question d’engager cette fille… Lilly. Elle ne correspond pas aux normes de mon restaurant.
Nestor : C’est trop tard maintenant, J’AI ACCEPTÉ LA DÉMISSION DE TA MADEMOISELLE MOORE ET J’AI ENGAGÉ LILLY!
William eu un rire froid et toisa Nestor du regard. J’ai compris à cet instant pourquoi les gens disaient qu’il était froid, voir glacial en affaire. Son simple regard refroidissait l’air dans la pièce.
William : TU as une minute pour rappeler ton ami Léon et lui dire que tu as parlé trop vite et que sa fille n’est pas engagée, j’ai déjà tout mon personnel!
Nestor : Mais…
Pour toute réponse William regarda sa montre attentivement
Nestor soupira et appela Léon en main libre
Léon : Nestor, il y a un problème?
Nestor : Léon, écoute… j’ai un problème, mon… non, je n’avais pas le droit d’engager ta fille, mon patron refuse son embauche… il dit qu’il a tout son personnel…
Léon : Pas de soucis, elle va prendre la place de cette g***e…
Nestor : Mon patron refuse la démission de la jeune femme, je ne peux rien faire…
Léon : Oh! C’est ainsi qu’il veut la jouer… je vais prévenir mon cercle social… quand il va recevoir assez de plainte la concernant, il va la congédier…
Comme Nestor voulu reparler, William raccrocha le téléphone et toisa Nestor du regard.
William : Maintenant, écoutez-moi bien, ce genre d’attitude n’est pas toléré ici. Léon Bourque est peut-être votre ami…
Il mima des guillemets en parlant
William : Mais ici, c’est mon entreprise et c’est moi qui mène. Si je vois un seul membre de son cercle social ici à essayer de nuire à une de mes employées, il va devoir en répondre devant moi et contrairement à vous, je ne suis pas facile à manipuler. Je vous laisse le prévenir que s’il persiste, il va réveiller un ennemi qu’il ne veut pas rencontrer. Je suis William Beaulieu, mais ce n’est que la surface… Vous avez cinq minutes pour le convaincre, sinon, gare à vous!
Nestor tendit une main tremblante vers le téléphone et recomposé le numéro de Monsieur Bourque.
Léon : Si tu oses me raccrocher au nez à nouveau, tu vas devenir mon ennemi et tu sais que tu ne dois pas être mon ennemi
Nestor : Léon, je suis désolé, mais mon patron est ici et il n’est pas très heureux de tes menaces… s'est lui qui a raccroché…
Léon : Et est-ce qu’il va daigner me parler ou bien, il va se cacher comme le poltron qu’il est?
William : Monsieur Bourque, vous ne me connaissez pas, mais laissez-moi vous dire une chose, vous ne voulez pas devenir mon ennemi.
Léon : Qui êtes-vous pour oser, vous opposez à moi? Savez-vous qui je suis?
William eu un rire froid et j’ai sentit un frisson remonter le long de ma colonne vertébrale.
William : Je suis votre pire cauchemar Monsieur Bourque, je me tapis dans l’ombre et j’agis à ma guise pour rendre la justice. Réfléchissez à vos péchés Monsieur Bourque, je sais qu’ils sont nombreux. Je vous avertis, si vous tentez de nuire à une seule de mes employées, je vais vous détruire et détruire tous ceux que vous attirerez dans votre plan afin de lui nuire, je sais qui vous êtes, je sais où vous habitez, je connais votre famille et votre entreprise. Je peux vous faire fermer votre entreprise et vous faire faire faillite d’un seul claquement de doigt… Est-ce que je me suis bien fait comprendre?
Monsieur Bourque éclata de rire au téléphone
Léon : Et vous croyez me faire peur avec seulement vos mots?
William soupira doucement
William : Branchez-vous sur la bourse et vous verrez, vous venez de perdre dix pourcents en bourse. Ceci n’est qu’un simple avertissement. Vous et votre cercle social, restez loin de mon restaurant et de mes employées.