Chapitre 4

1082 Words
POV Mélissa J’ai posé la petite boîte sur mon plan de travail et j’avais l’impression qu’elle me brûlait les doigts. Une boîte à souhait… Miranda me pressa doucement la main Miranda : Il ne pouvait pas savoir Mel. Cela ne part pas d’une mauvaise intension Mélissa : Je sais, je sais. Ce n’est pas cela… Le dernier cadeau que j’ai reçu, j’avais six ans du père noël… c’était une poupée de chiffon… j’ai aimé cette poupée… mais Lilly la voulait pour elle… alors, ils l'ont enlevé pour lui donner… elle l’a déchiré en mille morceaux, juste pour me faire de la peine… je n’ai jamais eu de cadeau par la suite. Les vêtements que j’avais, c'étaient les vieux vêtements que Lilly ne portait plus, car ils étaient démodés ou trop petits ou bien encore, brisés… Les premiers vêtements neufs que j’ai eus, c'est quand Monsieur Beaulieu m’a remis mon uniforme de travail. Je me suis acheté, pour la première fois de ma vie hier, quelque chose pour moi, une petite cafetière express. Elle était en solde pour le temps des fêtes et j’en ai profité… J’ai aussi dû m’acheter deux pantalons noirs et deux blouses blanches pour mon nouveau travail… tu aurais ris de moi quand la vendeuse m’a proposé d’aller les essayer… je ne comprenais pas… c’était la première fois que j’allais dans une boutique pour des vêtements pour moi. Miranda me fit un grand sourire Miranda : Si tu retournes magasiner pour des vêtements ou autre et que tu veux une amie, je suis disponible pour toi, tu sais… Mélissa : Merci… quand je vais avoir mes premières payes de serveuse… je veux aller me chercher un téléphone, mais je ne connais pas grand-chose dans les fournisseurs disponibles… Miranda : Tu peux compter sur moi ma belle. C’est à cela que servent les amies non? Mélissa : Tu sais, tu es ma première véritable amie… avant, Lilly s’assurait que tout le monde savait que j’étais leur œuvre de charité… Miranda : Œuvre de charité mon cul oui. Sans toi, leur précieuse petite Lilly serait morte, ils t'ont volé, exploité, violenté même. Tu n’étais qu’une enfant Mel, tu avais besoin d’être aimée et protégée. Ils sont de très mauvais parents et n’auraient jamais dû être autorisés à t’adopter. J’ai rigolé devant l’éclat de colère de mon amie. Mélissa : Tu sais quoi, tu as raison. Mais maintenant, j’ai mon chez-moi, fini de faire les quatre volontés de cette famille de fou. Miranda : Allez viens, je t’invite à dîner pour ton anniversaire. Mélissa : Je ne dirai certainement pas non à cela Nous sommes sortis du bureau en rigolant comme deux folles et nous sommes allées au petit bistro devant l’entreprise. C’était un petit pub fréquenté majoritairement par des employés du secteur industriel. L’hôtesse nous dirigea vers une table pour quatre personnes, toutes celles pour deux étant déjà prise. Elle nous servit un verre d’eau et nous donna les menus. Puis, elle quitta la table pour aller accueillir les clients suivants. Miranda : Aujourd’hui, c’est ma tournée, tu prends ce qui te fait envi ma belle Mélissa : Merci, mais tu sais que je ne mange pas beaucoup… Miranda : Oui, je sais, mais une étape à la fois, ton corps va s’habituer à manger plus souvent et en plus grande quantité… Je lui ai fait un sourire triste Mélissa : Tu as remarqué le regard de William Beaulieu sur moi? Je suis certaine qu’il pense que je suis anorexique… Miranda : Alors laisse le pensée… Je la vis se figer et elle me fit signe de me taire. William : Mesdemoiselles, est-ce que nous pouvons nous joindre à vous? J’ai regardé dans la direction des deux hommes, le père et le fils. Il était indéniable que le fils ressemblait à son père. M. Beaulieu : William, tu vois bien que nous dérangeons, allons s’asseoir ailleurs Miranda me regarda et je lui ai fait un signe discret pour lui faire savoir que j’étais d’accord. Miranda : Non, rester, il y a de la place et nous n’avons pas encore commandé. William s’assit à côté de moi pendant que Monsieur Beaulieu s’assit à côté de Miranda. William : Vous venez souvent manger ici? Miranda : Moi oui, mais c’est la première fois que Mel accepte de venir avec moi… William me regarda doucement William : Vraiment? Tu n’aimes pas le restaurant? J’ai soupiré doucement Mélissa : Non, ce n’est pas cela… j’économisais mon argent… William : Un gros projet? Mélissa : Oui, on peut dire cela comme ça… Il me fit un léger sourire William : Est-ce que tu réponds toujours de façon aussi concise? J’ai rigolé en le regardant. Il y avait une étincelle malicieuse dans son regard qui me donnait envie de sourire Mélissa : J’avais besoin d’argent pour la caution pour mon loyer… content? William : C’est un début Mélissa Je me suis senti rougir sous l’intensité de son regard. La serveuse est venue pour prendre notre commande. Je me suis laissé tenter, avec la recommandation de Miranda, par la brochette de poulet. Miranda pris, elle aussi, une brochette, mais de bœuf alors que Monsieur Beaulieu pris un steak et William pris lui aussi une brochette, mais de crevette et de pétoncle. Monsieur Beaulieu commanda aussi une bouteille de vin blanc. Il m’en offrit un verre, mais j’ai refusé poliment, préférant rester à l’eau. Nos assiettes sont arrivées rapidement et j’ai regardé la quantité énorme de nourriture dans mon assiette. En plus de la brochette, il y avait du riz, des quartiers de pommes de terre, des légumes vapeur et de la salade verte. J’ai regardé Miranda avec de grands yeux et elle me fit un clin d’œil taquin. J’ai soupiré avec résignation et après avoir souhaité un bon appétit à tout le monde, j’ai pris ma première bouchée de l’assiette. Il y avait de la musique de noël en fond sonore et des décorations festives un peu partout dans le restaurant. J’ai senti un pincement dans mon cœur en réalisant que le restaurant dans lequel j’allais commencer à travailler allait lui aussi être décoré. Mais j’allais devoir faire avec ce fait. William : Alors Mélissa, papa m’a dit que vous alliez commencer un nouvel emploi de soir cette semaine? J’ai avalé ma bouchée et je l’ai regardé, intrigué malgré moi qu’il cherche tant à me faire la conversation. Mélissa : Oui, je vais travailler comme serveuse au Luxe. M. Beaulieu : C’est un endroit très respectable, c’est bien.
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