IV Entre la mère et le fils Le sombre manoir de Kerpeulvan est quelque peu sorti de la morne tristesse qui y règne depuis une longue année. Le deuil des vêtements de ses habitants, sinon celui de leurs cœurs, est adouci ; le lugubre bonnet de veuve ne pèse plus sur les cheveux toujours abondants et toujours brillants de madame de Kerpeulvan, et Gwennola elle-même, sur l’ordre de sa mère, a remplacé sa robe noire par une robe de ce gris doux qui se place au premier rang parmi les nuances acceptées pour le demi-deuil. De frais éclats de rire retentissent sur la plateforme rocheuse où Clotilde du Guilvin apprend, sous les ordres de son cousin Gunstan, le maniement d’une élégante carabine Flober. Il y a huit jours que, sur une invitation expresse de madame de Kerpeulvan et sous le prétexte