III Les petits secrets de famille Le lendemain du triste anniversaire, plusieurs familles des environs vinrent visiter les affligés. Madame de Kerpeulvan, Gunstan et Nola, portaient encore le grand deuil, bien que l’année fût révolue. Cependant madame de Kerpeulvan fit dans la conversation plusieurs allusions à son prochain changement de vie et donna à pressentir qu’elle ne passerait pas l’hiver au vieux manoir. – Mes pauvres enfants ont accepté cette vie quasi sauvage depuis la mort de leur père, disait-elle ; mais je ne puis la permettre plus longtemps. À chacune de ces allusions transparentes, les visiteurs ne manquaient pas de faire pleuvoir les louanges sur le beau Gunstan et sur la jolie Nola, qui se devaient à la société trop longtemps privée de leur présence. Le dernier des v