VII Une leçon d’équitationEt je partis. Car il me fut amené un cheval en qui je trouvai bientôt la réunion des qualités qui distinguaient les quadrupèdes dont l’histoire nous a été conservée par la Bible et maître Rabelais. Il était sophiste comme l’âne, rétif comme le cheval, et têtu comme la mule. Me voilà donc enfourchant la selle la plus dure, la plus meurtrissante, la moins élastique, la plus blessante sur laquelle jamais cavalier se soit assis ; et poussant après la diligence un cheval borgne dont le trot aurait fait jaillir une cervelle moins solide que la mienne. Tant qu’il fut placé, le pauvre animal, sous l’influence de quelques brins d’avoine qu’on lui avait donnés à manger dans le creux de la main, je fus assez content de lui… Mais l’influence cessa petit à petit, si bien q