IIINous avons dit que, après l’accident de Lavenette, huit hommes s’étaient précipités successivement à la mer pour se secourir les uns les autres, et que, craignant de voir l’équipage tout entier imiter cet exemple, le commandant avait enfin permis à l’officier de quart de faire mettre à flot toutes les embarcations nécessaires. Mais trop de temps s’était perdu en hésitations. Quoique la lune se levât alors toute grande et toute rougeâtre, et que les manœuvres eussent été exécutées avec une merveilleuse promptitude, il ne fallait rien moins qu’un miracle pour retrouver ces huit hommes, au milieu d’une mer furieuse, et sur l’espace considérable que la frégate avait franchi. Le premier qu’on avait vu se précipiter, vous l’avez deviné sans doute, c’était Robert-Robert qui, se fiant à son