IICe fut par des marins de son bord que la connaissance de tout ce qui s’était passé se répandit bientôt dans la ville, et parvint de bouche en bouche à la famille Robert. « – Il est sauvé ! il est sauvé ! Ce n’était pas lui qui se battait cette nuit ! Il est sauvé ! » Tels furent les cris de joie qui accueillirent cette heureuse nouvelle. Et, comme il est dans la nature humaine de passer subitement d’une émotion à l’émotion la plus contraire, les transports d’une allégresse vraiment délirante succédèrent alors à toutes les angoisses du désespoir. Les petites sœurs sautaient d’aise, comme elles se lamentaient l’instant d’auparavant, sans trop savoir pourquoi, et simplement parce qu’il s’agissait de leur frère, et qu’elles voyaient les autres se réjouir. Madame Robert les couvrait de b