ICes appréhensions étaient vaines. Le commandant de la Rapide attachait une trop juste importance aux dépêches qu’il avait mission de porter à l’escadre française de la mer des Indes, pour en risquer le sort dans un combat inégal. C’était la première fois de sa vie qu’il croyait devoir user de subterfuge en présence de l’ennemi. Tout en maugréant contre l’impossibilité d’échanger quelques boulets avec les Anglais, il avait pris les dispositions que commandait la prudence, et qu’heureusement la tombée de la nuit devait rendre plus faciles. Nous l’avons vu, une autre frégate, la Vaillante, avait quitté la rade, après avoir allumé tous ses feux, quelques heures avant le départ de la Rapide, qui avait eu soin d’éteindre tous les siens. Ce stratagème réussit d’abord. Tandis que l’ennemi s