IIILe commodore de la Britannia ne voulait point accepter l’abordage. Il aimait mieux engager un combat à distance, et le prolonger jusqu’à ce que le vaisseau de ligne anglais l’eût raillié, et pût lui prêter assistance pour écraser ou capturer la frégate française. La Britannia se retira donc devant la Rapide, se bornant à la foudroyer de toutes ses batteries, et s’efforçant, par une manœuvre aussi dangereuse qu’habile, de la devancer sous le vent, afin qu’elle se trouvât placée entre deux feux, quand le vaisseau de ligne, qui cinglait du côté opposé, serait en mesure d’attaquer. Ce fut cette manœuvre qui perdit la Britannia. La frégate française, ayant le vent sur elle, hâta sa course, sans daigner même lui renvoyer une seule bordée, et l’atteignit bientôt. Le commodore, ne pouvant p