IITandis que sur le pont du navire chacun court à son poste pour le grand œuvre de destruction qui se prépare, que devient Lavenette ? Que devient-il dans les profondeurs méphitiques de la cale, en compagnie de pots de peinture, de barres de fer et de barils de goudron ? Que devient-il au milieu des mystérieux ennemis où sa frayeur même l’a précipité ? Hélas ! notre héros n’avait pas moins qu’une armée sur les bras ; une armée tout entière, une formidable armée ; et quelle armée ? une armée d’innombrables rats ! Cette circonstance peut paraître fabuleuse, et cependant rien n’est plus vrai. Le plus grand fléau d’un navire, ce sont les rats qu’il nourrit en ses flancs. Ces animaux, qui sont originaires des magasins de la marine, s’introduisent dans la carcasse des bâtiments par les planche