CHAPITRE VII Départ des petits bonshommes de bronze Le jour suivant, vers une heure, Jules vint me chercher pour reprendre notre promenade. On parlait d’une attaque très prochaine des Prussiens ; on disait même qu’une escarmouche avait eu lieu du côté de Créteil. Mais le canon n’avait pas encore tonné ; et, ce premier coup, ce signal qui annoncerait le commencement du drame, on l’attendait avec une sorte d’impatience, le cœur serré d’émotion. Nous visitâmes les portes de Montrouge et de Châtillon protégées par des pont-levis. Et je croyais reculer de plusieurs siècles, retourner à l’époque où chaque ville devait constamment se tenir en état de défense, et, le soir, lever le pont et baisser la herse, tandis que des veilleurs guettaient sur les murs, l’arbalète à l’épaule. Ils y étaient