CHAPITRE X Incidents divers arrivés au père Jean Un jour, c’était le 2 octobre, le père Jean arriva, affolé, avec les journaux qu’il achetait tous les matins. « Mon Dieu ! mon Dieu ! quel malheur ! quel malheur ! gémit-il. – Qu’est-ce qu’il y a ? fit mon père. – Strasbourg s’est rendu, monsieur Gridennes ; je n’aurais jamais cru cela !… Ils sont entrés dans Strasbourg, les misérables ! Ah ! mon pays, mon pauvre pays ! » Il tomba sur une chaise, brisé par l’émotion ; et, comme s’il eût eu besoin d’excuser sa ville natale d’une défaillance, il poursuivit : « Mais ils se sont bien battus, vous savez ! ce sont des braves ! mes compatriotes. Dire que les Prussiens sont entrés là ! ce n’est pas possible ! ce n’est pas vrai ! » Déçu terriblement dans ses espérances patriotiques, dans sa c