CHAPITRE IX L’art se défend Le lendemain du combat de Châtillon, je me rendis à l’Association des pupilles avec Jules. Lorsque j’entrai, mes collègues, déjà en séance, se levèrent en applaudissant, puis vinrent à ma rencontre, les mains tendues, et crièrent : « Vive Gridennes ! » Besnard, arrivé avant moi, avait raconté loyalement l’incident de la veille, et tous s’étaient enthousiasmés à ce récit. Une sympathie très vive se manifesta aussitôt à mon égard ; chacun me complimenta, s’excusa de m’avoir mal jugé ; et tout de suite l’assemblée vota par acclamation une adresse dans laquelle il était dit que : « L’Association, honorée de nous compter parmi ses membres, déclarait que nous avions bien mérité Faget, Besnard et moi par notre courage et notre sang-froid. » Ce ne fut pas tout ; m