XIIMon entraînement vers Katia n’avait déjà plus de bornes. Mais à partir du jour où, à cause d’elle, j’éprouvai une si grande peur, je ne me dominai plus. Je me consumai de chagrin. Mille fois je fus sur le point de me jeter à son cou, mais la crainte me retint. Je la fuyai afin qu’elle ne vit pas mon agitation. Elle vint un jour jusque dans la pièce où je me trouvais. L’espiègle enfant remarqua mon troublé et en resta confuse, mais ne s’en émut pas davantage. Je souffris ainsi tout un mois. Nous n’échangions pas une parole. Je découvris que le silence obstiné de Katia ne recouvrait pas l’oubli ou l’indifférence, mais seulement une réserve voulue et bien déterminée. Cependant je ne pouvais plus dormir, et Mme Léotard elle-même s’apercevait de mon chagrin. Mon amour pour Katia était tout