IIIComme je pouvais enfin commencer à m’occuper, Mme Léotard me fit subir un examen, vit où j’en étais de mes études ; elle trouva que je lisais très bien, mais que j’écrivais fort mal. Elle jugea qu’il était d’urgente nécessité pour moi d’apprendre le français. Je n’y contredis pas, et un matin, je m’assis à côté de Katia, à la table des leçons. Ce jour-là, Katia, comme exprès, se montra stupide et distraite ; Mme Léotard ne la reconnaissait pas. De mon côté, en une seule séance, j’avais appris l’alphabet français, m’appliquant de toutes mes forces pour faire plaisir à la gouvernante. Vers la fin de la leçon, Mme Léotard se fâcha sérieusement contre Katia. – Regardez-la, disait-elle en me désignant, une enfant malade, qui prend sa première leçon, est déjà dix fois plus avancée que vous.