IXKatia réfléchit pendant deux jours. Pendant deux jours, elle suspendit rires et cris. En m’éveillant la nuit, je l’entendais continuer dans ses rêves sa discussion avec Mme Léotard. Elle maigrit même un peu et les couleurs de son visage n’étaient plus aussi vives. Enfin, le troisième jour, nous nous rencontrâmes dans les grands appartements. Katia sortait de chez sa mère. En m’apercevant, elle s’arrêta et s’assit en face de moi.
J’attendais, terrifiée et tremblante, ce qui allait se passer.
– Nototchka, pourquoi m’a-t-on grondée à cause de vous ? demanda-t-elle enfin.
– Ce n’est pas à cause de moi, Katenka, répliquai-je en me hâtant de me disculper.
– Mme Léotard dit que je vous ai offensée.
– Non, Katenka, non ; vous ne m’avez pas offensée.
La princesse haussa ses petites épaules
