VIJe quittai enfin mon lit bien qu’encore très faible. Ma première idée fut de ne plus me séparer de Katia. Quelque chose m’attirait vers elle, invinciblement. Je ne pouvais me lasser de la regarder, à son grand étonnement. Ma sympathie pour elle devenait si chaleureuse, ce sentiment m’accaparait à tel point ; qu’elle ne pouvait ne pas le remarquer, et cela lui semblait fort étrange. Je me rappelle qu’une fois, tandis que nous jouions ; ne pouvant y résister, je sautai à son cou et je l’embrassai. Elle se dégagea de mon étreinte, me prit les mains et, fronçant les sourcils, comme vexée, elle me demanda : – Que fais-tu là ? Pourquoi m’embrasses-tu ? Je m’arrêtai, confuse comme une coupable. Je tressaillis à cette question posée à brûle-pourpoint et je ne répondis pas. La petite princesse