XVLe vendredi suivant, Marguerite se trouva un peu fatiguée. Gottlieb, qui, selon sa coutume, était allé le matin jeter un coup d’œil sur les travaux de la coupe, avait promis d’être de retour à midi pour lui donner un coup de main. Midi avait sonné, le déjeuner était fini, et Gottlieb n’arrivait pas. « Si nous allions à sa rencontre ? dit Marguerite. Véritablement je ne serais pas fâchée de dire adieu à cette pauvre forêt, que nous ne reverrons peut-être pas avant un an. » Il faisait un temps superbe, trop beau peut-être, car du fond de la vallée soufflait une brise chaude, une de ces brises d’été qui sentent la pluie. La chaleur était très forte, et le sable blanc de la route, semé de parcelles de mica, brillait au soleil comme un ruisseau d’argent. Mon père interrogea le baromètre.