XIAprès une heure de voyage, voici que les spirales de fumée, qui flottaient dans l’air comme un brouillard, nous annoncent enfin le feu des charbonniers. Les grandes meules bien abritées du vent s’élevaient les unes à côté des autres, semblables à d’énormes pains de sucre noirs comme de la suie. Au centre de ces meules recouvertes de terre et de f****r, et ne communiquant avec l’extérieur que par un mince tirant d’air, le bois se consumait lentement sous l’action d’une chaleur douce, et de temps en temps les charbonniers venaient s’assurer si tout allait bien. Ces charbonniers étaient des nomades qui ne demeuraient pas toujours au même endroit. Non loin de là, leurs cabanes, de misérables huttes de branchages à peine fermées au vent et à la pluie, abritaient leurs provisions et leurs in