XLe lundi suivant, c’est-à-dire le surlendemain, mon père entra dans notre chambre dès six heures du matin. « Allons, debout, les petits hommes ! nous dit-il ; il y aura vacances toute la journée ! » Quelle surprise ! Deux jours de vacances de suite. Il y avait longtemps que pareille aubaine ne nous était arrivée. Cependant le visage de mon père était soucieux ; tout en nous regardant nous habiller en un tour de main, il se promenait dans la chambre, les sourcils froncés, les mains croisées derrière le dos. Il aurait fallu voir avec quel entrain je plongeai mon nez dans l’eau fraîche, comme j’enfilai mon pantalon, et comme, cinq minutes après, j’avais mis mes cheveux en ordre, ajusté ma blouse et fait le nœud à ma cravate. Maurice y allait non moins lestement de son côté, et tout à coup