VIRevenons au poste de la cour des Fontaines. Quelques instants après que ce pauvre Claude Bernier eut été frappé, un détachement de mobiles vint attaquer, par la rue du Bouloy, la barricade de la rue Montesquieu ; au même moment des soldats de ligne, débouchant de la rue des Bons-Enfants, marchaient sur les insurgés. Ceux-ci se défendirent longtemps, mais, pris des deux côtés, ils furent obligés de se rendre. De part et d’autre il y eut des morts et des blessés. Ces derniers furent transportés à l’ambulance la plus proche ; quant aux morts, on les porta dans une salle du corps de garde du Palais-Royal. Ils furent jetés là pêle-mêle avec les quatre ou cinq victimes du poste, que le lieutenant Bernier avait cru de son devoir d’exposer sans défense aux balles des insurgés. Vers le soir, une