VIILe lieutenant Pierre Bernier était un jeune homme de sombre énergie. Et de même que l’infortuné Claude, son cousin, avait un caractère tout différent de celui de son père, celui-ci, dans un sens péjoratif, ne ressemblait nullement au vieil officier retraité. Mais ce qui serait considéré comme un vice de nature dans le monde des gens comme il faut, devenait presque une qualité sous l’uniforme. Pierre Bernier était un brave officier, incapable de faiblesse, et mettant tout sentiment d’humanité bien au-dessous de l’honneur militaire. En réalité c’était un homme ambitieux. Réussir quand même était sa devise. Il n’aurait pas commis un crime ; mais, si ce crime pouvait lui servir, il n’aurait rien fait pour l’empêcher. Après les journées de juin, il reçut la récompense de sa bravoure. On le