IVQuelques jours après la scène précédente, le père Bernier devint, par acte notarié, propriétaire de la maison de la rue de Venise. Mais cela ne changea rien à ses habitudes, et il n’eut garde de parler à qui que ce fût de cette acquisition. Bien mieux, il se plaignit plus qu’autrefois des temps mauvais, et, tout en savourant la satisfaction intérieure de sa sécurité, il ne parlait qu’assignations et huissier dont il était menacé, disait-il. Il avait le soin d’avoir son portefeuille garni de papier timbré qu’il montrait à tout propos avec des jeux de physionomie à apitoyer les voisins. Il occupait, au rez-de-chaussée de sa maison, une petite pièce divisée en deux compartiments par une cloison en lambeaux. Au fond, un sale lit sur lequel il couchait ; sur le devant, un petit bureau et deu