VII

204 Words
VIICependant, les deux Lunatiques que mon cousin avait eu le malheur de rencontrer avaient déjà semé la venette dans le pays. « – Plaît-il ? » interrompit ici Lavenette qui crut que le Parisien lui adressait la parole. « Qu’y a-t-il pour votre service, Parisien ? » « – Vous faites un coq-à-l’âne, mon vénérable, reprit le conteur. Mais je reviens à mon cousin. » Toutes les cloches de cette partie de la Lune sonnèrent, les tambours battirent, les trompettes jouèrent, le canon d’alarme fut tiré. Mon cousin vit arriver peu à peu, en travers de la route qu’il suivait, toutes les forces publiques de ce magnifique royaume. Comme on n’osait pas attaquer en face une bête si étrange, on usa de ruse : on cacha le long de la route quelques-uns de ces pièges dont on se sert dans la Lune pour attraper les féroces hannetons. Mon cousin ne se douta pas de la supercherie, et crac ! il mit le pied dans un de ces perfides traquenards. Il s’y trouva pris par le gras du mollet. (Il n’y a pas six ans qu’il m’en montrait encore les marques.) On se jeta sur lui, on le garrotta, et on l’emporta en triomphe dans la ménagerie royale de Krrrrstvhnfbchqdngzx, dont il devait faire les délices et l’ornement. « Or donc, quand mon cousin Laroutine eut été placé dans sa cage d’or… »
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