IIAussitôt que le beau temps eut reparu, nos amis continuèrent leur voyage avec une ardeur toute nouvelle.
Le soir même du premier jour de marche, ils purent jouir d’un des plus grands tableaux que la région tropicale eût encore offerts à leurs yeux. Derrière eux se mouvait majestueusement cet océan de sable, des abîmes duquel ils s’étaient si miraculeusement sauvés, et dont le soleil couchant empourprait les flots poudreux et scintillants. Devant eux, une forêt immense déroulait ses sombres sanctuaires, ses dômes brillants et ses portiques aux mille nuances.
Ce fut sur la lisière de cette forêt qu’ils passèrent la nuit, après avoir ceint d’un rempart de feux leur verdoyant bivouac. Il était grand jour lorsqu’ils se réveillèrent. Des milliers d’oiseaux au plumage bigarré peuplaient les a
