IL’intéressante caravane continua l’itinéraire qu’elle s’était tracé à travers les vastes solitudes de cette partie de l’Afrique. Mais cette fois elle avait des armes, un guide indigène, et la certitude de ne pas manquer de provisions, du moins pendant les premiers jours. Apikou (ainsi se nommait ce noir) était plein de zèle et d’activité. Jeune, vigoureux, doué de cette vue et de cet odorat prodigieux qui distinguent les individus de sa race, il ne revenait jamais de ses excursions sans être chargé d’œufs, de racines, de fruits de lotus ou de bananier. Lavenette lui servait de drogman, grâce au peu qu’il avait appris de l’idiome de la tribu. Le grand Zamba-Mac-Paounga, dont par nécessité Lavenette continuait de porter le burlesque costume, avait encore tout son prestige aux yeux du sau