IIILa petite troupe s’était donc enrichie d’un nouveau personnage, le singe prisonnier, dont le Parisien entreprit l’éducation, et qui se montra l’élève le plus docile qu’on puisse imaginer. Le Parisien le nomma Jacquot. Il lui donna de si bonnes leçons qu’au bout de quelques jours ce gracieux animal, dont chacun admirait la gentillesse et l’intelligence, exécutait les tours les plus difficiles, sur un simple commandement de son maître. Il marchait debout, savait faire l’exercice, connaissait la charge en douze temps, saluait, dansait, gambadait. Sa présence rendit plus supportables les fatigues du chemin. J’oubliais de dire que le Parisien ne négligea pas non plus l’éducation politique du petit animal. Jacquot sautait avec enthousiasme au nom de Napoléon, et faisait d’horribles grimaces