II Le réalisme de la vie Quatre ails plus tard, Gustave revenait de Paris licencié, docteur en droits Isabelle, en le quittant, s’était bien promis d’entrer aux Carmélites ; mais son cœur s’était ennuyé de nouveau ; elle était mariée – depuis quatre ans. – Le père de Gustave était riche, et ce dernier, de retour au château, s’efforça de passer le temps en parties de chasse et de plaisir, à lire, à rêver et à ne rien faire. Mais l’ennemi le plus difficile à tuer, c’est le temps. Chez Gustave, l’âge avait développé un caractère triste, romanesque, amoureux de l’impossible ; il riait des évènements les plus sérieux, et prenait au sérieux les choses les plus futiles. Lorsqu’il eut chassé, lu et rêvé, il s’ennuya et dit à son ami Charles : « Je m’ennuie ! J’ai là-bas, à vingt lieues d’ici, un