I L’Idylle d’un jour En se réveillant, Gustave vit un beau rayon de soleil étendu dans sa chambre et dormant sur son lit. Il détira ses bras fatigués – de n’avoir rien fait sans doute, – bâilla à plusieurs reprises, roula quelques parcelles de tabac doré dans une mince feuille del papel espagnol et fuma une cigarette. Après quoi, et bien qu’il fût à peine sept heures, il sauta hors du lit, fit sa toilette et s’enfonça dans le parc. On était au printemps : la matinée était fraîche, la brise tiède, les lilas en fleurs, les arbres humides de rosée, les prés odorants ; partout la joie et le soleil, des cris d’oiseaux dans des haies d’aubépine, le son des clochettes dans les pâturages. À ces heures bénies, le cœur se sent pris d’amour pour toute créature ; il remercie le bon Dieu d’être sur l