– Je l’ai soumise à un traitement sûr, elle mourra inévitablement. Ceci devenait une énigme pour moi, je n’eus pas la force de lui demander une explication. Il me la donna de lui-même : – Ma femme, me dit-il, est poitrinaire depuis longtemps. Je l’ai reléguée dans mon château des bords du Danube, fleuve dont les brouillards sont mortels pour ceux qui ont les poumons attaqués. Elle ne s’en doute point et meurt en souriant. Je poussai un cri d’horreur. – Je ne l’aime pas, me dit-il froidement. Je reculai épouvantée. – Et vous je vous aime… ajouta-t-il. Oh ! vous sentez que dès lors cet homme me fit horreur et que je songeai à fuir. Seulement je dissimulai, je redevins, j’eus le courage de redevenir caressante, affectueuse, soumise à ses caprices jaloux, muette devant ses emportements. I