Ce vieil adage, répété presque dévotieusement le long du grand fleuve, de Presbourg à Pesth, de Pesth aux écueils du Danube, et que son père lui-même redisait avec fierté, excite maintenant les joyeuses moqueries du comte d’Arnstein. Non seulement il refuse de voir Dieu en hussard, mais il a cessé d’arrêter sa pensée sur lui ! Il ne reconnaît plus qu’un dieu, le plaisir, et quand, au service de cette divinité, terrible par les déceptions dont elle paye ses fidèles, il a épuisé ce qui restait en lui de croyances et de forces, pour se régénérer il se met en tête de devenir dieu lui-même ! Devenir dieu n’est pas aujourd’hui, surtout en Allemagne, chose bien rare. Il ne faut, pour cela, qu’arriver au dernier échelon philosophique de l’école d’Hegel. C’est la négation de tout ce qui n’est pas