III La dispersion La b***e s’était remise en marche ; le prisonnier, à cheval cette fois, ainsi que les chefs et quelques éclaireurs, n’était retenu que par l’étrier. Avait-on à craindre de le voir essayer de la fuite au milieu de sentiers presque impraticables, obstrués d’arbustes épineux, de houx, de ronces, de lierres énormes, et qu’il fallait se frayer à la hache ? Les sombres et silencieuses forêts de l’Herzégovine devenaient de plus en plus accidentées. Tantôt on franchissait des terrains marécageux, tantôt des landes rocailleuses, soudainement traversées par des troupes de buffles et de tchimbers qui, à la vue de ces envahisseurs de leurs solitudes, poussaient un sourd mugissement et se hâtaient de regagner les grands bois. Pierre Zény, déployant son activité, courait d’un group