– Ne pourrions-nous changer la conversation, madame ? dit la jolie blonde en l’interrompant d’un petit air d’impatience mutine. – Vous avez raison, mon ange ; c’est blesser votre délicatesse, je le sais, que de vous rappeler un bienfait ; je voulais seulement vous faire comprendre que tous les marins ne sont pas des loups de mer ; il y en a de fort casaniers, de fort aimables, M. Mackéwitz, par exemple. – Ma tante !… je vous en prie… occupons-nous un peu moins de marine ! Rien que d’en parler, cela me donne le mal de mer. – Ah !… malicieuse ! dit la baronne de Gribhausen en brandissant son doigt ; eh bien ! ne parlons plus marine, mais parlons raison. – À la bonne heure ! – Savez-vous, Amélie, que le comte est fort riche ? – Encore ! – Presque aussi riche que vous, et, certes, ce n’