Si dans les environs, fût-ce à une lieue, il eût connu une maison ou une auberge où il eût pu trouver un gîte, ses appréhensions étaient si vives qu’il ne fût rentré au château que le lendemain. C’était la première fois, non pas qu’il découchait, mais qu’il se mettait aussi en retard, et il sentait instinctivement que son absence était connue et que sa mère veillait. Or, qu’allait-il répondre à cette terrible interrogation : « D’où venez-vous ? ». Courtin seul pouvait lui donner un asile, mais en demandant un asile à Courtin, il fallait tout lui dire, et le jeune homme savait tout le danger qu’il y avait à prendre un homme comme Courtin comme confident. Il se décida donc à braver le courroux maternel, mais comme le condamné se décide à braver l’échafaud, c’est-à-dire parce qu’il ne peut f